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Conférences

Ancre 1

Ces conférences formations s’adressent aux personnels soignants, aux personnels de la police, aux assistants sociaux et au monde associatif, (IFSI, CIDFF, etc…), aux associations de quartiers et s’insérer dans les animations liées au 25 novembre, journée de lutte contre les violences à l’égard

des femmes

CYCLE

Histoire des Violences faites aux femmes et Histoire de la Domination masculine

Camille Claudel

L’invisibilisation et l’invisibilité des femmes dans l’Histoire

Pourquoi l’Histoire a-t-elle oublié, spolié, minimisé et donc invisibilisé la contribution des femmes dans les domaines économiques, artistiques, littéraires, politiques, scientifiques et militaires. Pour exemple, quelques victimes du préjudice du genre comme Camille Claudel, longtemps restée dans l’ombre de Rodin ou Marie-Anne Fragonard effacée au profit de son époux Jean-Honoré Fragonard. On parle aujourd’hui de silenciation, de mentrification ou d’effet Mathilda. Quel est ce puissant phénomène qui a généré l’effacement du féminin au profit du masculin ? L’Histoire a été écrite par des hommes ! Il est donc temps de connaitre la vérité historique et de dénoncer ce phénomène sexiste et de rendre à toutes les créatrices et penseuses leur véritable place afin de prouver que le féminin vaut bien le masculin.

 

Fight sexism (« Combats le sexisme ») graffiti sur un mur de Turin

La fabrique du sexisme à travers les actes et le langage

L’origine du sexisme plonge ses racines dans des temps très anciens. S’il est difficile de prouver son existence dès la Préhistoire, il est aisé de démontrer ses effets néfastes dès l’Antiquité classique, laquelle a interdit aux femmes de participer à la vie civique et politique, en raison de leur infériorité et leur manque de raison, qualité soi-disant masculine. Peu à peu, mais avec force et fracas, avec mesquinerie et violence, le sexisme a renforcé la domination masculine, par des actes et l’utilisation du langage. La fameuse règle de grammaire Le masculin l’emporte sur le féminin, inventée au 17e siècle et réaffirmée au 18e puis imposée au 19e siècle, est l’un des meilleurs exemples de ce sexisme visant à éloigner les femmes de l’espace public. Le féminisme est devenu un contre-pouvoir essentiel.

Fight sexism (« Combats le sexisme ») graffiti sur un mur de Turin.

 

Femme confiante

Histoire des tabous médicaux et sociétaux face au corps féminin : règles, endométriose et ménopause.

Le corps féminin générateur de plaisirs et procréateur de vie a autant émerveillé que terrifié les hommes. Contrairement au corps masculin capable de maîtriser son sperme, le corps féminin ne peut maitriser ses modifications biologiques. Son sang, versé ou non, a toujours posé problème. Les règles ou menstrues qualifiées de fleurs pour leur couleur rouge étaient dites catimini en raison d’une honte et d’une réputation maléfique d’où le rejet des femmes en sang. La stérilité qui fut longtemps attribuée uniquement à la femme et assimilée à une punition divine en raison de quelques mauvaises actions. La grossesse, moment ambivalent, capable de modifier le corps et la personnalité de la future mère et lui assure une certaine reconnaissance sociale. Enfin, la période taboue (et supposée) la plus sombre de la vie d’une femme la perte des fleurs ou ménopause qui la réduit à devenir invisible puisque inutile. A tout cela s’ajoute également l’hystérisation de la femme liée à la présence de son utérus, pour mieux la dénigrer.

 

Les Amazones de l’Antiquité  

Dès le 8e siècle avant notre ère, les auteurs grecs inventent la figure de l’Amazone, inspirée des guerrières Scythes dont le mode de vie les fascine autant qu’il les effraie. Mais, la créature grecque, qui chevauche, combat et s’assume sans homme, ne peut survivre sans mettre en danger la société grecque, phallocrate et misogyne. Les auteurs décident de les exterminer sous leur plume et génèrent le premier féminicide fantasmé littéraire. Au 20e siècle, les Amazones renaissent à travers Wonder Woman et les Femen ukrainiennes et bousculent à nouveau les mentalités.

 

Le viol et les violences sexuelles. 

Le viol est un crime, prouvant la domination masculine. A travers l’histoire de la perception du viol depuis la mythologie antique à nos jours, il est possible de mieux cerner la tolérance de la société face à ce crime, le déni de la violence et le silence longtemps imposé aux victimes souvent jugées coupables afin de protéger la famille d’une soi-disant honte au détriment de la douleur physique et morale de la femme violée.

 

La mineure pauvre a souvent posé problème à la société ! Elle fut souvent soupçonnée de mal se conduire ou de se prostituer par facilité ou fainéantise !

Le Bon Pasteur ou l’art d’enfermer et de corriger les filles mineures du 19e siècle au milieu du 20e siècle 

La mineure pauvre a souvent posé problème à la société ! Elle fut souvent soupçonnée de mal se conduire ou de se prostituer par facilité ou fainéantise ! De 1838 à 1960, les mineures « désobéissantes » furent enfermées dans des couvents-refuges du Bon Pasteur et y subirent des maltraitances longtemps tenues secrètes. Ce furent les nouvelles accusées de sorcellerie.

 

Pour en savoir plus :

Article illustré Le Bon Pasteur, des refuges pour filles turbulentes, in la boutique de la Revue Française de Généalogie, n°244, oct./nov. 2019.

Article de Jacques Trémintin, L'internationale de la maltraitance, in Journal du droit des jeunes, n° 294, 2010/4. (accès libre sur www.cairn.info › revue-journal-du-droit-des-jeunes-2010)

Si la pratique de couper les cheveux des condamné.e.s à mort s’appliquait aussi bien aux hommes qu’aux femmes, celle de tondre et raser le crane fut surtout spécifique au sexe féminin.

Les femmes tondues : pourquoi tant de haine ?

Si la pratique de couper les cheveux des condamné.e.s à mort s’appliquait aussi bien aux hommes qu’aux femmes, celle de tondre et raser le crane fut surtout spécifique au sexe féminin. Au Moyen Age, les femmes adultères subissaient cette peine. La tonte des femmes prit toute son ampleur de 1943 à 1946. Ce châtiment essentiellement machiste témoigne de la condamnation d’une féminité dérangeante et de sa diabolisation.

Femme tondue pour avoir eu un enfant avec un soldat allemand, une photo prise le 18 août 1944 par Robert Capa, dans un village près de Cherbourg.

© Robert Capa

Si l’on en croit l’adage, la prostitution serait le plus vieux métier du monde. Qui peut le prouver ?

La prostitution des femmes,

une violence physique et morale.

Si l’on en croit l’adage, la prostitution serait le plus vieux métier du monde. Qui peut le prouver ? Et de nombreuses femmes se prostitueraient librement. Qui peut encore croire à cela ? La prostitution, mal soi-disant nécessaire, fait partie des violences faites à des femmes, sacrifiées et asservies. Son histoire est utile à sa déconstruction.

Pour en savoir plus :
Le régime juridique de la prostitution féminine sur www.senat.fr

CYCLE

Des femmes malmenées,

des héroïnes oubliées

Ces conférences peuvent s’insérer dans les animations et manifestations liées à la journée du 8 mars, journée internationale pour la lutte des droits des femmes.

Fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Charité de Besançon, cette rebelle humaniste, égalitariste, féministe sans le savoir, non violente, reste une icône révolutionnaire. Cette conférence nous mène à Sancey, Besançon, en Savoie, à Naples et dans le monde entier.

Jeanne Antide Thouret  (1765 Sancey le Long/1826 Naples)

Fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Charité de Besançon, cette rebelle humaniste, égalitariste, féministe sans le savoir, non violente, reste une icône révolutionnaire. Cette conférence nous mène à Sancey, Besançon, en Savoie, à Naples et dans le monde entier.

 

Pour en savoir plus :

Bourguet-Rouveyre Josiane, « Paola Arosio, Roberto Sani, Sulle orme di Vincenzo de'Paoli. Jeanne-Antide Thouret… Revue d’histoire moderne & contemporaine, 2009/3 : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2009-3-page-196.htm

Ancre 2
Une affranchie en lutte face à la misogynie du célèbre penseur Joseph Proudhon. Cette érudite dénonça l’annihilation sociale de la femme, son exclusion du travail, de la politique, de la citoyenneté et du droit à l’autonomie. Un destin à redécouvrir.

Jenny d’Héricourt (1809/1875)

Une affranchie en lutte face à la misogynie du célèbre penseur Joseph Proudhon. Cette érudite dénonça l’annihilation sociale de la femme, son exclusion du travail, de la politique, de la citoyenneté et du droit à l’autonomie. Un destin à redécouvrir.

 

Pour en savoir plus :

Caroline ARNI, « « La toute-puissance de la barbe » Jenny P. d’Héricourt et les novateurs modernes », Clio. Histoire‚ femmes et sociétés,13  : https://doi.org/10.4000/clio.139

Témoigner de la permanence des violences physiques et sexuelles faites aux femmes et expliquer les  difficultés pour les avouer et  les faire condamner.

 La sage disciple de l’utopiste Charles Fourier. Elle engagea sa fortune et sa vie au service de la pensée révolutionnaire,

Clarisse Vigoureux (1789/1865)

La sage disciple de l’utopiste Charles Fourier. Elle engagea sa fortune et sa vie au service de la pensée révolutionnaire, pacifiste et égalitaire de Fourier. Longtemps oubliée au profit d’autres disciples moins fidèles, elle mérite une véritable reconnaissance.

 

Pour en savoir plus :

www.charlesfourier.fr › spip › mot23

CYCLE

Perception du féminin

Ancre 3

Ces conférences s’adressent au monde associatif, (IFSI, CIDFF, etc…) et aux associations de quartiers, lors des animations liées 8 mars, journée internationale pour la lutte des droits des femmes.

Les fées du Moyen-Age

Morgane, Viviane, Persine et sa fille Mélusine sont des figures mythiques et érotiques qui surgissent à partir du 12e siècle dans la littérature merveilleuse médiévale. Certaines sont maléfiques, d’autres bénéfiques. Issues d’un monde parallèle, ces créatures sont des femmes de pouvoir et des figures féministes bien avant l’heure. Elles décident du destin des hommes et de leur propre avenir en tentant parfois de se libérer de leur statut de fées, sans toujours parvenir à leurs fins, car une fée ne peut que rester une fée.

Les apparitions mariales au 19e siècle en France

Au 19e siècle, la France connaît 5 mariophanies ou apparitions mariales officiellement homologuées par Rome après de longues enquêtes. La Vierge Marie apparaît au couvent des Sœurs de la Charité rue du Bac à Paris (1830), sur la montagne de la Salette (1846), dans une grotte à Lourdes (1858), dans une rue du village de Pontmain (1870) et dans la chambre d’une malade à Pellevoisin (1876). Marie choisit toujours des voyants et voyantes d’origine très modeste. En pleurs ou menaçante, la Vierge leur délivre un message et devient, contre toute attente, un personnage politique. Comment expliquer cela ?

Objet de désir et de fantasme, objet de rejet et de peur, objet nourricier, objet à soumettre par des dictats de mode, objet à peindre ou sculpter, le corps féminin n’a cessé d’interpeller les hommes.

La perception du corps féminin

Objet de désir et de fantasme, objet de rejet et de peur, objet nourricier, objet à soumettre par des dictats de mode, objet à peindre ou sculpter, le corps féminin n’a cessé d’interpeller les hommes. Dès l’Antiquité, les savants l’assimilèrent à une dégénération physique de l’homme, doublée d’une infériorité intellectuelle, justifiant ainsi la domination masculine. Une histoire à découvrir pour déconstruire ces croyances.

Statue de la déesse Flore de Just Becquet, 1884, Besançon

Au 13e siècle, des femmes célibataires ou veuves décidèrent de vivre en communautés en marge de l’Eglise, sans prononcer de vœux religieux mais en suivant des règles laïques strictes.

Les béguines : des féministes avant l’heure ?

Au 13e siècle, des femmes célibataires ou veuves décidèrent de vivre en communautés en marge de l’Eglise, sans prononcer de vœux religieux mais en suivant des règles laïques strictes. Quelques hommes firent de même. Ce désir de liberté effraya les autorités religieuses et civiles qui réprimèrent ces expériences. La majorité des béguinages disparurent, certains résistèrent malgré les difficultés. Une expérience de liberté à découvrir.

© Bibliothèque Municipale de Besançon (B.M.B)

Le matrimoine n’est ni un drôle de mot, ni une invention récente, il existait au Moyen Age, pour définir l’héritage légué par une mère à ses enfants.

Matrimoine ? Quel drôle de mot !

Le matrimoine n’est ni un drôle de mot, ni une invention récente, il existait au Moyen Age, pour définir l’héritage légué par une mère à ses enfants. Aujourd’hui, il désigne l’héritage culturel hérité de nos ancêtres féminines. Les autrices, les sculptrices, les peintresses, les compositrices et bien d’autres créatrices font partie de notre matrimoine, au même titre que les auteurs, sculpteurs, peintres, compositeurs et autres créateurs. Il est temps de les découvrir.

Photo : Marguerite Gagneur, dite Syamour, une sculptrice franc-comtoise

du 19e siècle.

Image de Tim Mossholder

Agisme et grossophobie  

Aujourd’hui, les médias et les réseaux sociaux incitent (parfois) les femmes à assumer leurs rides et leurs bourrelets, ils ne cessent de publier des conseils pour raffermir, rajeunir, mincir afin de paraître

10 ans de moins ! Cette arnaque n’est pas spécifique à notre société, dès l’Antiquité, de tels discours apparaissent et se renforcent au cours des siècles vantant la jeunesse et la minceur. Pour preuve, au

19e siècle, pour montrer sa foi une femme doit afficher un corps svelte, preuve de son dégout pour le péché de gourmandise.

De tout temps, la femme a été conditionnée pour paraitre avant d’être par des assignations mesquines et destructrices.

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